Un échange institutionnel tendu mais instructif. Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki, a adressé une correspondance ferme à l’Assemblée Provinciale de Kinshasa (APK), dans laquelle il rappelle les règles de compétence fixées par la loi et le règlement intérieur en vigueur.
Cette réaction fait suite à une question orale avec débat initiée par le député provincial Aubin Mukanu , transmise par la Présidente a.i. de l’Assemblée, Germaine Tshinyama.
Dans sa lettre (référence N° 1893/GPK/SEG/ELK/BOSSTB/2025), Daniel Bumba précise que la question soulevée ne relève pas de ses attributions directes en tant que Gouverneur. Il s’appuie notamment sur l’article 187 du Règlement intérieur de l’APK et l’article 29 de la Loi 08/012 du 31 juillet 2008 portant sur la libre administration des provinces.
« Les préoccupations soulevées sont essentiellement liées aux attributions sectorielles relevant des Ministres Provinciaux concernés », écrit-il.
Le Gouverneur insiste sur l’importance de la cohérence institutionnelle et de l’efficacité dans le traitement des affaires publiques. Il recommande ainsi que ce type de question soit adressé directement aux ministres provinciaux compétents, afin de garantir des réponses techniques appropriées et une meilleure gestion des politiques publiques.
Tout en réaffirmant sa volonté de maintenir une collaboration harmonieuse avec l’Assemblée Provinciale, Daniel Bumba invite le Bureau de l’APK à respecter les textes en vigueur pour éviter les chevauchements de compétences.
« Je vous prie de croire, Honorable Présidente a.i., en l’assurance de ma très haute considération », conclut-il dans une tonalité diplomatique mais ferme.
Cette correspondance marque un rappel important au respect des rôles institutionnels au sein de la gouvernance provinciale. Elle souligne la nécessité pour les élus et les institutions de travailler en synergie, mais dans le cadre strict de leurs prérogatives légales.
Un épisode qui rappelle que dans la gestion publique, la rigueur juridique reste un pilier incontournable du bon fonctionnement des institutions.
Tabitha-Tifanny Moseka


