Dans l’amphithéâtre feutré de l’université George Washington, le Directeur général des impôts congolais, Barnabé Muakadi, a livré un plaidoyer qui tranche avec les discours diplomatiques convenus. Face à une salle remplie d’investisseurs américains, il n’a pas seulement vanté les chiffres : il a vendu une vision. Celle d’une République démocratique du Congo transformée en hub fiscal stratégique, où l’État ne se contente plus de collecter, mais séduit.
« Depuis 1960, aucun président n’a mobilisé autant de recettes que Félix Tshisekedi », a-t-il lancé, chiffres à l’appui. En quatre ans, les recettes fiscales ont été multipliées par six, atteignant les 6 milliards de dollars. Mais au-delà de la performance budgétaire, Muakadi a déroulé un arsenal d’incitations fiscales taillées pour les investisseurs étrangers : exonérations décennales, TVA réduite, fiscalité allégée sur les expatriés… Un cocktail que peu de pays africains peuvent offrir.
Muakadi ne s’est pas contenté de chiffres. Il a désigné la RDC comme « la seule destination où il faut investir en Afrique », une formule choc qui résonne comme un défi lancé aux autres capitales du continent. En filigrane, c’est une diplomatie économique assumée : faire de la fiscalité un outil d’attractivité, et de la DGI un acteur de la souveraineté économique.
En désignant la RDC comme point d’entrée vers le continent, Muakadi ne vend pas seulement un régime fiscal : il propose une nouvelle cartographie de l’investissement africain. Une RDC réformée, ambitieuse, et prête à accueillir les capitaux avec transparence et compétitivité.
JBK


