Kinshasa : Une patiente meurt faute de soins, les urgences de l’hôpital HJ suspendues pour négligence grave

Kinshasa : Une patiente meurt faute de soins, les urgences de l’hôpital HJ suspendues pour négligence grave

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Le scandale est désormais public : dans la nuit du 7 au 8 septembre, Madame Divine Kumasamba est décédée après avoir été refusée aux urgences du Centre Hospitalier HJ, situé à Limete. Mot invoqué par le personnel médical : l’impossibilité pour la patiente de payer la caution exigée à l’entrée. Une exigence illégale, inhumaine et contraire aux engagements du ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale.

Face à cette tragédie, le Secrétaire Général à la Santé Publique, Dr Sylvain Yuma Ramazani, a ordonné la suspension immédiate du service des urgences de l’établissement, dénonçant une violation flagrante de l’éthique médicale et des principes de la couverture santé universelle. Une enquête est en cours, menée par l’Inspection Générale de la Santé.

Le Centre Hospitalier HJ, pourtant partenaire du ministère dans le cadre de la politique de santé publique, s’est rendu coupable d’un acte de non-assistance à personne en danger. En refusant de prodiguer les soins urgents à une patiente en détresse vitale, l’établissement a non seulement manqué à son devoir médical, mais a aussi trahi les fondements de la République : la dignité humaine, l’égalité devant le soin, et le respect du droit à la vie.

Ce n’est pas un simple dysfonctionnement. C’est une faute institutionnelle grave, révélatrice d’une dérive marchande qui gangrène certains établissements de santé. Le Centre Hospitalier HJ, en agissant ainsi, a transformé son service d’urgence en guichet de tri financier, reléguant l’urgence médicale au second plan.

La suspension du service des urgences est une mesure conservatoire, mais elle ne saurait suffire. Ce drame appelle des sanctions exemplaires, une révision des partenariats publics-privés dans le secteur de la santé, et une mobilisation citoyenne pour exiger des garanties concrètes sur l’accès aux soins.

Madame Kumasamba n’est pas une simple victime : elle est devenue le symbole d’un système hospitalier à deux vitesses, où la pauvreté peut être synonyme de condamnation. Son décès doit nourrir une mémoire civique et une exigence de justice.

Merveille Maleya

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