0 
0 Le Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a déclenché une procédure judiciaire d’urgence visant des individus non identifiés, accusés d’avoir proféré des menaces et des injures contre des magistrats via les réseaux sociaux. Ces faits font suite au réquisitoire contre le prévenu MUTAMBA TUNGUNGA Constant, dans une affaire qui prend désormais une tournure numérique explosive.
Facebook, WhatsApp, TikTok, X (ex-Twitter) et YouTube ont été le théâtre d’une série de publications jugées offensantes, menaçantes et incitatrices à la violence physique contre des membres du Ministère public. Le Parquet évoque des troubles à l’ordre public provoqués par ces messages, qui auraient dépassé le cadre de la critique pour devenir des appels à l’agression.
Dans une réquisition signée par le Procureur Edmond ISOFA NKANGA, les faits sont qualifiés d’« outrage envers un officier du Ministère public » et de « harcèlement via communication électronique », en référence aux articles 136 alinéa 2 du Code de procédure pénale et 358 du Code numérique.
Le document ordonne aux autorités policières — notamment le Commissaire Général Adjoint de la Police Judiciaire et le Commissaire Provincial de Kinshasa — de rechercher, appréhender et conduire sous escorte les auteurs présumés, avec une mention explicite d’« extrême urgence ».
Cette réquisition du Parquet ne se limite pas à une réponse pénale : elle incarne une volonté de restaurer l’autorité judiciaire dans un espace numérique devenu incontrôlable. Face à des publications virales qui franchissent les seuils de la critique pour verser dans l’appel à la violence, la justice congolaise tente de réaffirmer ses frontières.
Merveille Maleya
