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0 La rentrée parlementaire s’annonce électrique. À l’approche de la session de septembre, traditionnellement consacrée au budget, les lignes bougent dans les hautes sphères de l’État. Et au centre du dispositif, un homme orchestre les équilibres : Adolphe Muzito Mfumutshi, vice-premier ministre en charge du Budget, qui multiplie les consultations pour préparer le terrain du projet de loi de finances 2026.
Ce lundi, Muzito a été reçu par Sama Lukonde Kyenge, président du Sénat, pour une séance de travail stratégique. Quelques jours plus tôt, il avait déjà échangé avec Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale. Deux rencontres, un même objectif : garantir une lecture fluide du budget et éviter les turbulences institutionnelles.
Le projet de loi de finances 2026, encore en cours de finalisation, est tout sauf technique. Il incarne les orientations du chef de l’État et absorbe les urgences du moment : relance économique, justice sociale, sécurité, infrastructures. Chaque ligne budgétaire devient un signal politique, chaque arbitrage une prise de position.
Mais au-delà des chiffres, c’est une vision du pays qui se joue. Muzito le sait, et c’est pourquoi il ne laisse rien au hasard. Sa méthode : anticiper les frictions, fédérer les chambres, et installer un climat de responsabilité institutionnelle. Dans les coulisses, sa démarche est saluée pour sa rigueur et sa capacité à transformer un exercice comptable en pacte de gouvernance.
Ce ballet institutionnel n’est pas un simple protocole : c’est une mécanique de précision. En consultant les présidents des deux chambres, Muzito installe une dynamique de co-construction, évitant les blocages et favorisant l’appropriation du texte par les parlementaires. Une stratégie qui pourrait bien faire du budget 2026 un texte de consensus… ou de rupture.
Si le calendrier est respecté, le projet de loi sera déposé dans les jours à venir. Mais déjà, les regards se tournent vers le Parlement, où se jouera l’acte II de cette séquence budgétaire. Car derrière les chiffres, c’est une bataille de récits qui s’annonce : celle d’un État qui veut prouver qu’il peut gouverner par le budget, et non par les slogans.
Merveille Maleya
