À moins de 100 kilomètres de Kinshasa, la milice Mobondo ne cache plus son existence ni ses intentions. Dans une vidéo diffusée récemment, un homme se présentant comme le commandant second de la milice affirme, en lingala, leur volonté d’affronter les FARDC, qu’elles viennent « de Kikwit, Kenge ou d’ailleurs ». À ses côtés, un autre milicien renchérit : « Ici, c’est la base des Mobondo. Nous les attendons. »
Née d’un conflit communautaire dans la province du Maï-Ndombe il y a environ trois ans, la milice Mobondo est aujourd’hui active dans plusieurs villages de l’ancienne province du Bandundu. Elle semble se structurer, se renforcer et étendre son emprise vers des zones de plus en plus proches de la capitale congolaise.
La multiplication des attaques et l’occupation de localités soulèvent de vives inquiétudes sur la capacité de l’État à contenir cette menace croissante, dans un contexte national déjà marqué par de multiples foyers de tension.
Face à cette escalade, l’urgence d’une réponse militaire et politique coordonnée s’impose. Laisser s’enraciner un tel groupe armé à quelques encablures de Kinshasa constituerait une faille sécuritaire majeure.
Tabitha-Tifanny Moseka


