Kinshasa, mégalopole de plus de 15 millions d’habitants, est en train de devenir une ville paralysée par ses propres mouvements. Lors du Conseil des ministres, le Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, a levé le voile sur la complexité de la problématique des embouteillages dans la capitale congolaise. Son constat est clair ,il ne s’agit pas d’un simple problème de circulation, mais d’un effondrement systémique.
Une démographie galopante ,Kinshasa croît sans respirer. L’augmentation exponentielle de la population n’a pas été accompagnée d’un développement adéquat des infrastructures routières. Qui donne un seul résultat : saturation permanente.
Un réseau routier inadéquat, L’infrastructure actuelle, conçue pour une autre époque, est incapable d’absorber le volume de motos, tricycles, bus et voitures. Les routes secondaires mènent souvent à des impasses, et le réseau primaire souffre de discontinuités.
Concentration dans la Gombe : La centralisation des services administratifs, économiques et diplomatiques dans la seule commune de la Gombe engendre un flux massif quotidien. À elle seule, cette commune cristallise les blocages.
Désorganisation policière et anarchie routière : La Police de Circulation Routière , en sous-effectif, peine à contenir les infractions massives. Le non-respect généralisé du Code de la route, combiné à une absence de sanctions dissuasives, renforce l’impression de chaos.
Jean-Pierre Bemba dresse un tableau sombre mais lucide d’une ville en crise de mobilité. Kinshasa n’a pas seulement besoin de nouvelles routes, mais d’un changement de modèle. Urbanisme repensé, décentralisation des activités, réforme des transports publics, sanctions rigoureuses ,les pistes existent, mais exigent une volonté politique forte.
Tant que circuler dans Kinshasa sera un parcours du combattant, c’est toute la productivité et la qualité de vie de ses habitants qui en souffriront.
Tabitha-Tifanny Moseka


