La vague de sanctions gouvernementales contre les établissements médicaux privés continue. Après HJ Hospitals, c’est au tour du Centre Médical Diamant (CMD), situé en plein cœur de Kinshasa, d’être frappé par une mesure de fermeture de son service des urgences, décidée par les autorités sanitaires congolaises.
Selon les informations officielles, CMD est impliqué dans la mort tragique d’une patiente dans la nuit du dimanche à lundi. Comme dans le cas de HJ Hospitals, la victime aurait vu sa prise en charge refusée faute de paiement immédiat d’une caution jugée « exagérée », malgré l’urgence de sa situation médicale.
Face à cette répétition de drames dans des hôpitaux censés incarner l’excellence médicale, le ministère de la Santé a ordonné la fermeture « jusqu’à nouvel ordre » du service des urgences du CMD, en attendant les conclusions d’une enquête ouverte par l’Inspection générale de la santé.
Ces décisions marquent un tournant dans la politique de régulation du secteur privé de la santé en RDC. Elles traduisent la volonté du gouvernement de mettre fin à des pratiques inhumaines où la vie des patients est conditionnée à leur solvabilité immédiate, même en cas d’urgence vitale.
Les familles endeuillées, tout comme la population, attendent désormais des sanctions exemplaires, ainsi qu’une réforme sérieuse pour garantir que plus jamais, en RDC, on ne meure à la porte d’un hôpital faute d’argent.
Tabitha-Tifanny Moseka


