La gestion des établissements publics de l’ESU sera bientôt passée au peigne fin par la nouvelle ministre de l’ESU.
Dans un document publié le 30 août dernier et consulté par Transparenceinfo.com, Marie-Thérèse Sombo a décidé d’y voir clair grâce à un audit qu’elle compte effectuer. Une mission de contrôle est d’ores et déjà mise en place pour « remettre de l’ordre » au sein des institutions.
« Cette mission est habilitée à examiner tous les éléments et outils de gestion, sans exception, et du patrimoine de l’Etablissement afin d’y relever les forces et les faiblesses sur le fonctionnement. Les responsabilités collectives et individuelles devront être, le cas échéant, établies dans le chef des membres de comité de gestion », précise le document du ministère.
A ce sujet, Marie-Thérèse Sombo somme les membres des COGE des institutions à restreindre leurs mouvements et à répondre à l’exigence de l’autorité de tutelle.
Les Établissements de l’ESU sont aujourd’hui sujets de débats. Une certaine opinion dénonce le népotisme qui s’y est déjà installé, chaque ministre décidant d’installer des membres des COGE, souvent en violation du Règlement d’ordre.
« À l’époque, nous avions dénoncé les changements intempestifs et arbitraires des comités de gestion, effectués en violation du règlement académique, qui ont principalement conduit à l’imposition d’Administrateurs du Budget (AB) mono-ethniques et/ou militants du parti. Ironie du sort, aujourd’hui l’enseignement supérieur, censé être un modèle de gestion rigoureuse, est maintenant accusé de malversations. En totale contradiction avec le principe de solidarité gouvernementale, un successeur expose la gestion de son prédécesseur au mépris public », commente un Professeur congolais sur le dossier.
Jean Ngaviro


