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0 Au total 1.255.000 moustiquaires imprégnées d’insecticides seront incessamment distribuées en faveur de personnes déplacées de guerre basées au Nord-Kivu en vue de faire face à la malaria limiter les cas de décès liés au paludisme dans la zone.
Mercredi 21 août, le coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme qui a échangé avec le gouverneur de province, le Général Chirimwami Nkuba, a peint le tableau de la situation dramatique de santé publique exigeant une prompte intervention afin de limiter les dégâts.
Eric Mukomena qui a plaidé auprès des autorités provinciales pour un accompagnement sans calcul à cette campagne, a également indiqué que plus de 1.800.000 cas ont été notifiés en 2023 au Nord-Kivu et 951 décès ont été enregistrés.
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, au premier semestre de 2024, 818 cas ont été enregistrés dont 210 morts. Des chiffres alarmants selon Éric Mukomena.
Les zones où grouillent les déplacés sont les premières cibles, étant donné leur vulnérabilité. Les conditions inhumaines dans lesquelles ces derniers vivent, les exposent inéluctablement à de graves maladies, principalement le paludisme.
Le coordonnateur du PNLP précise que cette campagne aura une grande particularité, car elle va se baser sur les zones qui ont été impactées par les déplacés internes.
De son côté , Général Peter Chirimwami, Gouverneur militaire du Nord-Kivu, a promis son implication personnelle afin de faciliter l’effectivité de cette campagne qui vient sauver des précieuses vies notamment des milliers de femmes et enfants.
Selon les chiffres avancés par OCHA, près de 3 millions de déplacés sont enregistrés sur l’ensemble du territoire national dont la plupart sont basés au Nord-Kivu.
Ces personnes vulnérables dépourvus quasiment de tout et internés dans des sites de fortune sont confrontés à d’énormes défis. Sans nourritures ni couvertures, sans accès aux médicaments ni à l’eau, les déplacés sont victimes de plusieurs maladies. Nombre d’entre eux, en sont déjà morts d’après les chiffres fournis les organismes nationaux et internationaux notamment par le responsable du camp Lushagala, dans un quartier périphérique de Goma.
Jean NGAVIRO
