Les autorités congolaises parent déjà à toute éventualité alors que la variole du singe fait peser une menace réelle sur le pays. L’accélération des cas positifs dans quasiment toutes les provinces dont Équateur et le Sud-Kivu sont en tête, est devenue très alarmante, avec notamment plus de 570 personnes qui ont déjà trouvé la mort depuis le début de l’année.
Au regard du danger, Kinshasa a pris une série de mesures pour riposter et éviter à tout prix l’hécatombe comme du temps d’Ebola en 2019 où des milliers des Congolais ont péri dans l’Est.
Ce plan de riposte du gouvernement présente déjà des signes d’espoir, a indiqué le ministre congolais de la Santé.
« Si nous n’avions pas mis en place un plan, nous serions actuellement à environ 21 mille cas », a-t-il dit le docteur Roger Kamba.
Dans cette optique, rapporte-t-il par ailleurs, 49 millions de dollars seront mis en jeu par l’Etat congolais pour attaquer la variole et empêcher sa propagation.
Ces fonds incluent entre autres les opérations de déploiement, de prise en charge, de surveillance, les activités de laboratoire. Ceci en prélude de l’arrivée annoncée des vaccins dont la République démocratique du Congo bénéficiera du Japon et des USA ou encore de la Belgique.
« Les chiffres que nous avons évalués s’élèvent à environ 49 millions de dollars pour toute la riposte, sans compter le vaccin. Ces chiffres concernent le déploiement, la prise en charge, la surveillance ainsi que le laboratoire », a expliqué le ministre.
Depuis le début de l’année, la République démocratique du Congo, pays le plus touché, a déploré 570 morts suite à cette variole dite monkeypox.
Les États-Unis et le Japon ont promis de voler au secours du gouvernement par une aide de doses de vaccin. Tokyo promet de mettre à la disposition de la RDC environ 3 millions de doses dont le coût s’élève à près de 600 millions de dollars alors que Washington a annoncé 50.000 autres doses du vaccin Jynneos contre la même maladie.
Outre ces 2 Etats, la Belgique envisage à son tour 215.000 sur plus de 3.5 millions de doses voulues pour mener une campagne vaccinale générale.
Jean Ngaviro


