Mystère et inquiétudes après crash d’un drone en Ituri

Mystère et inquiétudes après crash d’un drone en Ituri

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C’est un incident qui soulève bien des questions en Ituri, Lundi soir, un drone militaire ougandais s’est écrasé sur la colline Rina, non loin de la localité de Buyi Sabuni, à une dizaine de kilomètres de Bunia.

Les forces armées congolaises (FARDC) ont rapidement dépêché des hommes sur place pour récupérer les débris de l’appareil immatriculé SF010.
Depuis lors, les services spécialisés sont à pied d’œuvre pour tenter d’élucider les circonstances de ce crash.

« Pour le moment, nous avons récupéré les débris de cet appareil militaire. Les services spécialisés sont en train d’analyser et d’enquêter pour en savoir plus », à indiqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri.

Mais déjà, plusieurs interrogations taraudent les esprits des congolais en général et plus particulièrement des habitants de l’Ituri.
S’agissait-il d’un simple drone de reconnaissance ou d’un appareil aux intentions plus belliqueuses ? Et surtout, comment ce drone a-t-il pu pénétrer ainsi l’espace aérien congolais ? « Est-ce qu’il s’agissait d’un drone de reconnaissance ? Et pourquoi ce drone a pu violer l’espace aérien congolais à partir de l’Ituri ?, voilà entre autres questions que s’est posé le lieutenant Ngongo.
L’incident prend une tournure encore plus inquiétante quand on sait qu’il y a eu une attaque de la localité par le groupe armé Zaïre, dont les chefs sont basés en Ouganda, et ce il y a seulement une semaine auparavant.

« Vous le savez, tous les leaders qui commandent ce mouvement (Zaïre) sont en Ouganda. À l’instant où nous parlons, un appareil survol les aires congolaises, ça ne peut que nous interpeler », a souligné le porte-parole des FARDC.

Certes, les forces armées congolaises et ougandaises coopèrent dans la lutte contre les rebelles ADF. Mais le lieutenant Ngongo estime que l’armée ougandaise aurait dû informer préalablement Kinshasa de ce survol, comme le fait régulièrement la MONUSCO avec les FARDC. « L’armée de ce pays voisin devrait au préalable informer le gouvernement congolais comme le fait habituellement la Monusco », a-t-il conclu.

En attendant, le mystère reste entier autour de la nature exacte de ce drone ougandais et des raisons de sa présence dans le ciel congolais. Les enquêteurs des FARDC sont sur le coup pour tenter d’y voir plus clair. Affaire à suivre.

Merveille Maleya

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