La problématique du déficit en énergie persistant en RDC a du mal à trouver une explication qui tienne debout au sein de l’opinion publique étant donné l’immensité de ses ressources hydrauliques dont dispose le pays.
Les ressources en eaux de surface de la RDC sont dominées par le fleuve Congo et ses affluents. Ses différentes sources d’énergie sont entre autres le bois-énergie, l’hydroélectrique (44 mille méga watts), le soleil et la géothermie. Les deux dernières sources constituent 70 mille méga watts, d’après les conclusions d’un rapport présenté en 2022 par l’ancien Ministre des Ressources hydrauliques et de l’électricité Olivier Mwenze Mukaleng.
Pourtant, la RDC figure parmi les pays ayant le plus faible taux d’électrification. Selon un rapport officiel présenté par les experts en ressources hydrauliques, moins de 10% de la population congolaise dispose d’un accès à l’électricité dont 35% dans les zones urbaines (50% à Kinshasa) et moins de 1% dans les zones rurales.
Lors d’un briefing tenu à Kinshasa jeudi 18 juillet, Teddy Lwamba, l’actuel patron des Ressources hydrauliques et de l’énergie a peint un tableau peu reluisant de la situation d’accès à l’eau et à l’électricité en RDC.
A l’en croire, la desserte en eau potable est estimée à 34 % sur l’ensemble du territoire national alors que celle de l’électricité s’élève à 19 % et la RDC importe de la Zambie 250 mégawatts, 25 mégawatts du Congo-Brazzaville, 2 mégawatts de la Centrafrique, et que bientôt d’autres mégawatts pourront être importés de l’Angola, la Tanzanie et l’Ethiopie.
Comment un pays aux ressources hydrauliques riches, peut-il quémander l’énergie ?
D’après Teddy Lwamba, le besoin en énergie pour toute l’étendue du pays s’élève à 110.000 mégawatts. La RDC a un déficit énergétique pour la production minière. Elle doit suppléer ce besoin en énergie avec 2.000 mégawatts qui combleront le besoin du secteur minier, a révélé le Ministre des ressources hydrauliques aux professionnels de médias. Teddy Lwamba a également indiqué à la presse que le pays est à même de récupérer 2.800 mégawatts qui sont morts dans les centrales hydroélectriques, étant soit en arrêt, soit ayant l’une des machines en panne.
Eu égard à ce qui précède, l’opinion publique s’interroge sur la non diversification des sources d’énergie. Pourquoi ne peut-on pas initier des projets avec des partenaires extérieurs pour exploiter d’autres sources d’énergie, notamment le potentiel solaire, l’éolien et la géothermie ou multiplier les micros barrages sur différents cours que dispose le pays ?
Il est impérieux de préciser que l’énergie électrique est un vecteur du développement grâce à l’industrie.
Basile Muya


