Les auditions du groupe d’assaillants, capturés par les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) après l’échec de la tentative de coup de force, sont terminées au niveau des services spécialisés, a-t-on appris des sources proches de la justice militaire.
Le dossier a été envoyé à l’Auditorat Général des Forces Armées de la RDC. L’Auditeur Général qui poursuit les enquêtes, après avoir reçu le rapport des renseignements militaires, s’apprête à fixer le dossier devant la Cour « pour le début du procès qui apportera plus de lumière sur cette action de déstabilisation ».
De source proche de l’enquête, cette tentative étouffée de coup d’Etat a nécessité des enquêtes approfondies pour en savoir plus sur la bande à Crispin Malanga et, surtout, sur les présumés « tireurs de ficelles ».
Toujours dans le même dossier, une vidéo devenue virale a révélé des militaires des FARDC procédant à une exécution sommaire d’un assaillant aux larges du fleuve Congo. « Les présumés auteurs de ces tirs ont été identifiés, isolés et mis à la disposition de l’Auditorat militaire. Ce dernier est en phase de bouclage de ses enquêtes et entend fixer l’affaire devant la Cour dans les prochains jours. Ils répondront de leur implication présumée dans des exécutions sommaires filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux », a ajouté l’officiel gouvernemental », a précisé l’officiel gouvernemental, arguant que le gouvernement congolais a levé des mesures coercitives afin d’instaurer la discipline au sein des troupes des FARDC.
Il importe d’éclairer l’opinion sur ce commando constitué de quatre Américains, un Britannique, un Canadien et des dizaines de civils recrutés au Kongo-central, dans le sud-ouest du pays
« Christian Malanga, le chef de ce groupe, a la nationalité américaine. Son fils Marcel Malanga, né d’une mère américaine, l’est aussi et il y a deux ressortissants américains blancs. En plus, il y a Youssouf un Congolais naturalisé Britannique. Les autres membres du groupe sont des Congolais recrutés au Kongo-Central. Ils sont tous des civils », avait précisé la source.
Pour rappel, la capitale de la RDC avait frôlé la catastrophe le dimanche 19 mai à l’aube. L’armée nationale, via son porte-parole, le général-major Sylvain Ekenge, avait fait état de l’implication des étrangers dans cette « tentative de coup d’Etat étouffée dans l’œuf ».
Les renforts des forces de défense et de sécurité avaient réussi à neutraliser les assaillants retranchés au Palais de la nation, l’un des bureaux du Chef de l’Etat, après avoir abattu deux des gardes du corps de Vital Kamerhe, actuel président de l’Assemblée nationale.
L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Kinshasa avait condamné, dans un communiqué, cette tentative de déstabilisation des institutions de la RDC, et promis de coopérer à l’enquête diligentée par les autorités du pays.


