L’affaire fait actuellement grands bruits. Le Directeur Général de l’Office national de l’emploi (ONEM) Fanon Beya est accusé d’être au cœur d’un réseau de détournement de plusieurs millions de francs congolais destinés au bon fonctionnement de cette entreprise du portefeuille.
Selon les faits rapportés par des sources concordantes, la DA a.i. Nicole Kabanga, l’assistante du DG en charge de l’administration et finances, madame Laeticia Ilunga, ainsi que le chef de service du secrétariat général, Malou Boyenge, ont détourné chacun 15 millions de francs congolais destinés aux frais des missions des recouvreurs, et cela en accord avec le DG.
En plus de cela, il convient de relever que la mission de l’Inspection Générale des Finances (IGF) au sein de l’ONEM avait noté plusieurs irrégularités plombant la gestion normative de cette structure. Il s’agit notamment de :
1.L’absence d’une clé de répartition des recettes des cotisations patronales entre d’une part, les dépenses de rémunération et de fonctionnement et, d’autre part, les dépenses d’investissement sur fonds propres.
2.Le paiement des avantages indus aux mandataires notamment de 21.000 USD de surplus de la garantie locative du Directeur Général et 5000 USD d’indemnité de transport pour le Directeur Général, 5000 USD d’indemnité de transport pour le Directeur Général Adjoint et 5000 USD d’indemnité pour le Président du Conseil d’Administration.
3.Le double paiement en juillet 2023 des rémunérations mensuelles en faveur des mandataires tant sortants qu’entrants. Identifiez ces mandataires et activez un plan de remboursement pour chacun d’eux.
4.Des perceptions indues de certains avantages par les mandataires actifs récemment nommés, notamment :
-Le paiement d’un montant de 24.100 Euros pour la garantie locative du Directeur Général en dépassement du montant de l’indemnité de logement fixé dans l’Arrêté ministériel du 23 août 2023 portant fixation du barème provisoire des avantages sociaux des mandataires actifs de l’ONEM.
-Le paiement irrégulier d’un montant total brut de 84.700 USD entre juillet 2023 et janvier 2024 au représentant de l’Autorité de tutelle sans que l’évidence de la participation de ce dernier aux réunions du Conseil d’administration n’ait été apportée.
Cependant, pour sa part, le PCA Yannick Lumbu nie être de mèche avec le DG dans les faits décriés par l’IGF. Dans une lettre adressée au DG en rapport avec les griefs relevés par l’IGF, Yannick Lumbu dit n’avoir jamais été preneur ni informé de telles indemnités.
Affaire à suivre
JBK


