Chaque année, une association momentanée de malfaiteurs réunit secrétaires des jury des délibérations, enseignants et chefs de promotion pour répandre des fausses nouvelles de perte des côtes afin de pousser les étudiants à payer pour les retrouver.
L’année académique 2023-2024 tire à sa fin ou a déjà pris fin, selon les cas, dans le secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire. Cette période est généralement consacrée à l’organisation ou à la finalisation des sessions ainsi qu’aux séances des délibérations.
Pourtant, c’est pendant pareils moments que s’observent des pratiques non règlementaires et d’une immoralité avérée. En effet, une véritable maffia s’organise autour des cotes des étudiants qui, voulant obtenir une mention satisfaisante, versent de l’argent et offrent leur charme sexuel à ceux qui ont le pouvoir de leur donner ces cotes. D’où le phénomène tant décrié de cotes sexuellement transmissible et de corruption à grande échelle.
Dans la plupart des cas, le secrétariat de jury, des enseignants et leurs assistants (ou plus souvent les assistants seuls à l’insu des titulaires des cours) ainsi que les chefs de promotion sont les complices de ces actes.
La forme la plus connue est celle de la rétention des côtes en faisant croire aux étudiants qu’ils n’ont pas passé l’examen ou que leurs copies ont disparu. Les étudiants sont alors contraints de se décarcasser pour « retrouver » ces côtes au moyen d’espèces soyeuses qui changent de poche.
L’autre formule consiste à annoncer aux étudiants, avant même la délibération, qu’il leur manque des notes, quitte à ce qu’ils versent quelque chose pour que ces notes soient retrouvées comme par enchantement. Et même après délibération, le secrétariat du jury peut afficher des listes des résultats en gardant des cases vides alors que le fichier authentique n’en compte pas.
Le tarif courant, pour « retrouver » une côte déclarée introuvable, tourne autour de 10$ par case vide. Il arrive qu’un étudiant se fasse déclarer jusqu’à 7 cases vides, et en pareil cas, il va devoir débourser jusqu’à 70$ pour « réussir ».
Les chefs de promo, bourreaux de leurs collègues
Le rôle du chef de promotion est plus déterminant car c’est lui le rabatteur qui communique avec les étudiants et qui récolte les paiements.
S’il faut prendre une moyenne de 50$ par étudiant pour une session et qu’il s’en trouve au moins 1.000 dans ce cas, c’est un pactole de quelque 50.000$ qui changent illégalement de mains pour aller enrichir des secrétaires de jury, des enseignants et des chefs de promotion véreux. Et le plus scandaleux c’est que ces pratiques sont connues et que chacun préfère vivre dans l’omerta. Les étudiants évitent de dénoncer pour ne pas se faire couler, et les autres pour protéger leur business illicite.


