Le maire de Goma a rappelé une série de mesures mises en place il y a quelques mois pour tenter de juguler la crise sécuritaire dans la ville. Parmi ces mesures, une particulièrement a fait polémique. Il s’agit de l’interdiction de circulation des motos-taxis après 18h alors que Goma est en forte densité et ses quartiers rocailleux sont généralement ralliés soit à pieds, soit par motos. Il prévient que ceux qui ne se confirmeront pas à la mesure devraient faire face aux services de sécurité qu’il a d’ailleurs déjà mobilisés pour cette fin. « Aucune moto n’est autorisée de circuler au delà de 18h. Quiconque osera fouler aux pieds cette mesure sera passible à des sanctions conformément à la loi », précise le maire Kapend Faustin.
Outre ces mesures, les cambistes et les opérateurs dans le secteur de transfert monétaire et vendeurs des cartes prépayées sont également sommés d’arrêter leurs activités avant 17h. Ces derniers mois, Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, connait une situation particulière délicate liée à la criminalité urbaine devenue très aiguë. Nombreux observateurs pointent du doigt la surmilitarisation de la ville. D’une part, il y a des soldats FARDC, d’autre part des contingents onusiens, de la SADC et même de l’armée burundaise.
A eux, il faut ajouter des factions Wazalendo qui obéissent chacune à son commandement. A quelques kms, par ailleurs, il y a le M23 qui est principalement au cœur de la grande insécurité dans la contrée.
Jean Ngaviro


