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0 Plus de 45 personnes, parmi lesquelles se trouvent deux magistrats, ont été arrêtées et incarcérées dans la prison centrale de Bukavu pour implication dans un vaste réseau de fraude.
Le gouverneur de province, Jean-Jacques Purusi, a dénoncé ce qu’il qualifie d’un « désordre » généralisé dans le secteur minier, caractérisé par des pratiques illégales, une pollution de l’environnement et une exploitation abusive des ressources naturelles.
Selon les estimations du gouverneur Purusi, plus de 540 entreprises seraient impliquées dans ces activités illicites, causant des préjudices considérables à l’économie locale et à la population.
L’enquête a révélé l’existence d’un réseau tentaculaire impliquant des acteurs locaux, nationaux et même internationaux. Les entreprises incriminées auraient illégalement extrait des quantités importantes d’or, causant des dommages environnementaux importants et ne reversant qu’une faible partie de leurs bénéfices aux communautés locales.
Les autorités provinciales ont décidé de sévir en fermant les entreprises illégales et en procédant à l’arrestation des responsables.
Les deux magistrats impliqués dans ces affaires ont été transférés à Kinshasa pour répondre de leurs actes mafieux.
Pour tenter de remédier aux dégâts causés par l’exploitation minière illégale, les entreprises encore en activité ont été contraintes de s’engager à respecter un cahier des charges plus strict. Elles devront notamment contribuer au développement économique local en finançant des projets agricoles et en améliorant les conditions de vie des populations riveraines.
Si cette opération représente une avancée significative dans la lutte contre l’exploitation minière illégale au Sud-Kivu, de nombreux défis restent à relever.
La province devra notamment renforcer ses capacités de contrôle et de surveillance pour prévenir la reprise de ces activités illicites.
Il sera également essentiel de mettre en place des mécanismes de suivi pour s’assurer que les entreprises respectent leurs engagements et que les bénéfices de l’exploitation minière soient équitablement répartis entre tous les acteurs sociaux.
Keren BOLÉNGE
