La Première ministre s’est rendue ce 4 septembre à la prison centrale de Makala, secouée il y a quelques jours par une grave mutinerie ayant entraîné un bilan de mort très élevé. Accompagnée de plusieurs membres de son gouvernement, elle a pu constater l’ampleur des dégâts causés par les incidents.
Les bâtiments administratifs et la cuisine, entièrement ravagés par les flammes, témoignent de la violence des affrontements. La cheffe du gouvernement a souligné l’urgence de désengorger cet établissement pénitentiaire, surpeuplé de plus de 100%. « Il faut voir comment nous allons poursuivre le processus de désengorgement le plus rapidement possible », a-t-elle déclaré.
Au pavillon 9, la Première ministre a rencontré des détenues, dont plusieurs ont été victimes de violences sexuelles lors des événements. « Il est important d’assurer la prise en charge médicale et l’alimentation », a-t-elle insisté, soulignant la nécessité d’un approvisionnement urgent en médicaments et en nourriture.
Selon les autorités, la mutinerie a fait au moins 129 morts et 59 blessés. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de ces événements tragiques et identifier les responsables.
La visite de la Première ministre à Makala met en lumière les défis auxquels fait face le système pénitentiaire congolais. Le surpeuplement chronique des prisons, les conditions de détention souvent déplorables et la recrudescence des violences sont autant de problèmes auxquels les autorités devront apporter des solutions dans le long terme.
Keren BOLÉNGE


