Nord-Kivu : Deux journées sans toges décrétées à Butembo après assassinat d’un avocat

Nord-Kivu : Deux journées sans toges décrétées à Butembo après assassinat d’un avocat

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Les avocats décrètent deux journées « sans toges » en ville de Butembo en signe de protestation contre l’assassinat de leur confrère par des hommes armés non autrement identifiés.

Les hommes en toges noires en ville de Butembo, dans le Nord-Kivu, ont décrété ce mouvement de contestation contre la montée de la criminalité urbaine dès ce mercredi 14 et jeudi 15 août soit deux journées successives sans plaidoiries dites « journées sans toges ».

Moïse Ndekeyonge, syndicaliste du corps des avocats annonce qu’il n’y aura ni d’assistance aux justiciables ni de représentation pendant les 2 jours dans tous les cours et tribunaux de cette juridiction.

Chose promise, chose due, tôt le matin ce mercredi, les avocats, hommes et femmes, ont plutôt déferlé dans les rues, arborant un calicot portant sur lequel ils ont couché des messages hostiles aux forces de sécurité et autorités locales.
Objectif visé, déplorer et condamner cet énième assassinat.
Sans vouloir décolérer, ils promettent de tout faire afin que les auteurs de cet acte ignoble soient traqués, appréhendés puis châtiés par la justice conformément aux lois du pays.

D’ailleurs, une plainte contre inconnu a été déposée à l’auditorat militaire garnison de Butembo. Et un mémorandum, a été déposé à la mairie.
Les hommes en toges préviennent que si rien n’est fait par les services de sécurité, des actions de plus grandes envergures seront menées dans l’avenir pour obtenir gain de cause en assurant la sécurité en leur faveur qui sont souvent la cible des criminels.

Pour rappel, maître Flavien Kayirima, 55 ans, a lâchement été abattu à son domicile dans la nuit du lundi 12 août vers 21h 30 locales dans la commune de Bulengera, en ville de Butembo.

Des bandits armés ont fait irruption chez lui et lui ont logé des balles en plein ventre avant de se volatiliser dans la nature.

« Sa famille et lui étaient déjà à la maison. Des inconnus ont frappé à la porte et ont dit qu’ils avaient des discussions avec le papa. On leur a ouvert la porte et ils ont demandé qu’on puisse le réveiller. C’est dans ces circonstances qu’on lui a criblé des balles et les criminels sont partis », a expliqué le syndicaliste des avocats de Butembo.

Jusqu’à ce mercredi, aucune lueur d’espoir dans l’aboutissement des enquêtes menées par les services attitrés. Les autorités ont tout de même annoncé des enquêtes pour déterminer les circonstances dans lesquelles cet avocat a été assassiné à son domicile.

Jean NGAVIRO

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