La Société minière de Kilo Moto (SOKIMO) s’achemine vers la production d’un premier lingot d’or après l’acquisition des engins, l’extension ainsi que l’équipement de l’unité de production industrielle de l’or du siège d’exploitation à Nizi. La semaine dernière, le Directeur Général de cette entreprise de l’Etat, Pistis Bonongo Tokole a réceptionné le premier lot des engins qui sont venus de Kampala. Il s’agit précisément de l’excavatrice et de camions benne. Le premier transporte les minerais vers le camion benne et celui-ci les transporte à l’usine.
Ensuite, une visite guidée au laboratoire et à l’usine de Nizi a permis aux personnes présentes de comprendre les différentes étapes qui permettent d’aboutir à la production des lingots d’or.

Le DG Pistis Bonongo au laboratoire dans la salle de verrerie où se trouve les matériels pour analyse chimique
Il faut dire que le DG ainsi que tout son comité avaient parié sur la production du premier lingot d’or en décembre 2023 mais cette échéance n’a pas été tenue. « Par rapport à la date de la production du premier lingot d’or, comme je le disais, ce projet de la reprise des activités, nous l’avons élaboré il y a une année passée. C’était le 26 mars de l’année passée. Et ce que nous devons noter, ça fait trois décennies que la production de la SOKIMO était à l’arrêt. Donc nous avons élaboré un projet pour la reprise de traitement de tellings. Avec tous les services concernés, on s’était projeté pour la production d’un premier lingot d’or au mois de décembre de l’année passée. Malheureusement, nous étions butés à certaines contraintes qui ne dépendaient pas de la SOKIMO…En résumé, si nous n’avons pas pu atteindre cet objectif qu’on s’était fixé pour le mois de décembre de l’année passée, c’était lié à des difficultés financières dont nous attendions des autorisations au niveau des institutions financières de notre pays », a dit le DG Pistis qui a profité de l’occasion pour demander l’appui du Gouvernement en vue de la mise en œuvre du nouveau plan de relance de la SOKIMO.
Un pari en voie d’être gagné

Réunion après visite guidée dans la salle BTP
« Je suis tenté de vous assurer que nous sommes à plus de 95% de nos activités. Pour certains, c’était un rêve, mais aujourd’hui c’est vraiment effectif. Nous avons fait une descente sur terrain à Nizi pour découvrir tout ce qui a été fait à ce jour. Nous avons acquis des engins miniers. À ce jour, notre laboratoire est déjà équipé et tous les travaux préalables sont déjà terminés. Pour ce qui est de la relance, incessamment nous aurons la production d’un premier lingot d’or», a fait savoir le DG Pistis Bonongo.
Lors de ce déplacement à Bunia, les dirigeants de la Sokimo ont également annoncé la construction, dans les prochains jours, d’un bâtiment devant abriter les installations de la société dans cette ville. Ce, pour permettre aux agents et cadres de cette entreprise publique de travailler dans des bonnes conditions.

Ce pari que le Directeur général s’apprête à gagner, va marquer la relance de la production, signe du redressement incontestable de cette société minière qui, pendant des lustres, générait énormément des recettes pour le Trésor public.
Il sied de préciser que l’usine de la SOKIMO située à Nizi dans la province de l’Ituri à 30 km au Nord de Bunia a une capacité de 270 kilos d’or l’an. Inauguré en début septembre 2017, son travail consiste notamment à l’extraction des minerais, au traitement et à la récupération des métaux ainsi qu’à la fonte de l’or pour en obtenir des lingots. L’usine devait donc être équipée pour pouvoir réaliser pleinement sa mission.

Pour le DG Pistis Bonongo, l’objectif principal est de relever cette société qui connait des difficultés depuis près vingt ans. Pour accroitre ses capitaux, la SOKIMO compte installer d’autres petites usines de production dans sa concession du groupe Kilo. Il faut dire le gestionnaire de la SOKIMO travaille à matérialiser la vision du chef de l’Etat, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui tient à la transformation locale des minerais pour leur accorder de la valeur ajoutée et permettre l’implémentation de la chaine des valeurs.
Junior BEYA


