Le LOGIRAD au centre d’un atelier d’évaluation à Lubumbashi

Le LOGIRAD au centre d’un atelier d’évaluation à Lubumbashi

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Trois ans après son lancement, le Logiciel de Gestion Intégrée des Droits, Taxes et Redevances (LOGIRAD) est au cœur d’un atelier d’évaluation stratégique organisé du 8 au 15 septembre 2025. L’événement, tenu à l’Hôtel Pullman Grand Karavia, a réuni les principaux acteurs de la chaîne de collecte non fiscale, sous l’égide du Comité de Pilotage et d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF), avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD) et de l’Union Européenne.

Présenté comme un outil de modernisation de la gouvernance financière, le LOGIRAD vise à centraliser et sécuriser la collecte des droits, taxes et redevances du pouvoir central. Depuis sa mise en œuvre obligatoire en janvier 2023, il est censé garantir la traçabilité des opérations menées par la DGRAD et les services d’assiette. Mais les dysfonctionnements techniques et les lenteurs opérationnelles ont rapidement suscité des interrogations.

Parmi les failles relevées : l’absence d’affichage des notes de taxation antérieures à la réforme, des interruptions fréquentes de la plateforme, un accès limité aux données intégrées, des modules de recouvrement et de contentieux inachevés, et une saturation du système en cas de connexions multiples. Des obstacles qui compromettent la fluidité du processus et fragilisent l’objectif de transparence.

La Vice-ministre des Finances, Gracia Yamba Kazadi, le Secrétaire Exécutif du COREF, Godefroid Misenga, ainsi que les cadres de la DGRAD et des ministères sectoriels ont pris part aux travaux. L’atelier a permis de confronter les réalités du terrain aux ambitions de la réforme, en vue d’une amélioration concertée du système.

Six secteurs sont concernés par cette première phase d’implémentation : les mines, les hydrocarbures, l’environnement, les affaires foncières, les télécommunications et la Direction Générale des Migrations. Tous sont appelés à intégrer la chaîne informatisée de la recette, dans une logique de mutualisation des efforts et de sécurisation des flux vers le Trésor public.

Au-delà des ajustements techniques, l’évaluation du LOGIRAD soulève une question plus large : celle de la redevabilité institutionnelle. La numérisation ne saurait être une fin en soi. Elle doit s’inscrire dans une dynamique de réforme structurelle, où chaque outil technologique renforce la transparence, la traçabilité et la justice fiscale.

Le rapport final issu de ces assises sera transmis aux autorités compétentes. Mais déjà, une exigence s’impose : celle d’une gouvernance numérique qui ne se contente pas d’automatiser les procédures, mais qui transforme durablement la relation entre l’État et le citoyen contribuable.

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